vendredi 18 juin 2010

On peut agir au Sénat !

Eh oui !! Parce la navette parlementaire fonctionne, tout de même, et après les députés, c'est aux sénateurs de se prononcer à terme..

La liste des sénateurs est là : http://www.senat.fr/listes/senatl.html. Là http://www.senat.fr/elus.html, on peut trouver les sénateurs classés par lieux, groupe politique...

Vous pouvez leur envoyer par exemple cette lettre :

"Monsieur le sénateur,

La loi Nome a été votée à l'Assemblée Nationale. Vous devrez vous prononcer à terme sur cette même loi. Plutôt que de faire un long discours, je vous renvoie à cet article de Challenge: http://www.challenges.fr/actualites/entreprises/20100616.CHA5089/edf_nous_prepare_a_dire_adieu_a_lelectricite_pas_chere.html.

Peut-on croire sincèrement que les tarifs de l'électricité n'augmenteront pas pour les particuliers à terme? Je ne le crois pas. Aussi, je vous demande d'une part de tout faire pour que le débat soit réellement porté sur la place publique puisque ce débat nous concerne tous et d'autre part de voter contre cette loi.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le sénateur, mes très respectueuses salutations"

Intervention du 8 Juin de Nicolas Dupont-Aignan

"Cette dérive conduit aujourd’hui à spolier deux fois la communauté nationale de sa ressource électrique : une première fois en cédant sans contrepartie à des intérêts privés un avantage public loyalement obtenu et payé par l’impôt des Français, une seconde fois en permettant auxdits intérêts privés de revendre à ces mêmes Français le bien public détourné avec de juteux profits. Un peu comme si on autorisait un cambrioleur à jouer, au prix fort, les recéleurs auprès de ses propres victimes !"

Qui parle avec autant de vigueur? Nicolas Dupont-Aignan, un gaulliste ! Et on peut lire son intervention à l'Assemblée là: http://www.debout-la-republique.fr/Non-au-demantelement-du-service.html.

Les débats sur la loi NOME à l'Assemblée

On peut trouver les débats là; http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2009-2010/. C'est le point 4. Vue la longueur de la transcription, ça n'a pas dû durer longtemps.... Deux interventions , François Brottes, et Yves Cochet, pour ceux qui s'opposent à cette loi.

La loi NOME décodée dans les Echos

Il est dommage que cet article ait été publié après le vote par l'Assemblée Nationale ( mais il reste les sénateurs...), car il est très bon..... Dès le début, il est clair : "Le texte a été adopté en commission des affaires économiques mais il est loin de rassembler, ses détracteurs dénonçant des conséquences financières pour les particuliers avec des hausses de tarifs évaluées entre 7 et 11%, selon les projections de la Commission de la régulation de l'Energie (CRE)."

Cet article s'intitule: "Loi Nome, décodage". Il est là : http://www.lesechos.fr/info/energie/020594274496.htm?xtor=RSS-2062

A l'Assemblée, c'est voté !

mais il reste le passage devant les sénateurs....

En attendant, c'est pas moi qui le dit mais le magazine Challenge: Edf nous prépare à dire adieu à l'électricité pas chère.


"EDF nous prépare à dire adieu à l'électricité pas chère

La loi Nome, qui oblige l'entreprise publique à vendre sa production à prix coûtant à ses concurrents, chamboule toute la donne.


Alors que les députés ont voté le 15 juin la loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité (Nome), les particuliers risquent de voir gonfler leur facture. Jusqu'à présent protégés par les tarifs régulés, les Français bénéficiaient d'une électricité parmi les moins chères d'Europe. Mais la loi Nome va obliger EDF à céder à prix coûtant une partie de sa production nucléaire à la concurrence. Pour financer les investissements nécessaires, EDF va hausser ses tarifs. Et, tôt ou tard, la Commission de régulation de l'énergie et le gouvernement avaliseront l'augmentation, d'autant que l'électricité n'est pas chère en France. C'est le paradoxe de la libéralisation initiée par Bruxelles : la mise en concurrence des opérateurs historiques entraîne une... hausse des prix. P. L.

Leçon n° 1: Stabilité
Le prix du kilowattheure, régulé en France, est d'une stabilité remarquable depuis une dizaine d'années. Il a même légèrement baissé, à l'inverse de ce qu'il se passe dans le reste de l'Europe, où les prix ont nettement grimpé. La France récolte le fruit des énormes investissements faits dans les années 1980.

Leçon n° 2: Exemplarité
Le kilowattheure vendu en France reste moins cher qu'ailleurs en Europe. La production électrique française, essentiellement d'origines nucléaire et hydraulique, n'est pas affectée par la montée du prix des hydrocarbures, très utilisés dans les autres pays pour faire tourner les centrales thermiques.

Leçon n° 3: Compétitivité
EDF, qui produit à bas prix grâce au nucléaire, serait avantagé. L'idée de la nouvelle loi sur l'électricité, Nome, est d'obliger l'entreprise publique à partager cette rente en vendant sa production à prix coûtant à la concurrence. EDF estime qu'il s'agit, ni plus ni moins, d'un "pillage" de l'entreprise. "

mercredi 9 juin 2010

Il faut lire le blog par en bas....

Eh oui, c'est le problème des blogs !
Le problème que pose la loi Nome est expliqué dans le premier bilet... puis il faut lire les autres....
Rendez-vous en bas donc...

Informer tout son carnet d'adresse !!

Dans la courte proposition de lettre à envoyer au plus grand nombre de députés UMP, je dis : "Sachez que j'avertis tout mon carnet d'adresses de cette spoliation organisée au bénéfice d'intérêts privés"... Eh bien il faut le faire ! En envoyant le lien de ce site par exemple : http://action-edf.blogspot.com

Et ceux qui maîtrisent Facebook et Tweeter peuvent relayer aussi....

On ne va pas baisser la tête en permanence et accepter tout, non?

On peut agir !

Ce projet de loi est en discussion.
On peut donc écrire aux députés pour leur demander de ne pas voter cette loi.

On peut choisir d'écrire soi-même une lettre de son choix...Ou faire dans le bref, mais radical en recopiant le texte suivant :

Monsieur le député / Madame la députée,


Je ne saurais comprendre qu'au nom de la "concurrence libre et non faussée" la loi NOME soit votée par vous.

Sachez que j'avertis tout mon carnet d'adresses de cette spoliation organisée au bénéfice d'intérêts privés. Certains de mes contacts ont sans doute voté pour l'UMP et cela risque de ne pas se reproduire si manifestement les parlementaires de cette formation soutiennent ce projet...

Je suivrai attentivement votre vote, et vous prie, en attendant celui-ci, de recevoir mes respectueuses salutations. "

Les députés PS et PC se sont engagés à voter contre ce projet de loi. Reste l'UMP en somme ou presque: La liste des députés UMP est là : http://www.assemblee-nationale.fr/13/tribun/groupe.asp#P10_58

Si vous voulez écrire à votre député à vous, c'est là : http://www.assemblee-nationale.fr/qui/index.asp, mais je pense qu'il vaut mieux écrire au maximum en tant que mandants du peuple français....

je vous propose de mettre un petit commentaire sous ce billet pour indiquer que vous avez écrit et à combien de députés. Inutile de mettre un vrai nom, un pseudo suffira... C'est juste pour qu'on se compte un peu...

Les clients d’EDF pris en otage par les intégristes du marché

Extrait de l'article de Jack Dion, Marianne 2, le Mardi 8 Juin 2010; http://www.marianne2.fr/Les-clients-d-EDF-pris-en-otage-par-les-integristes-du-marche_a193846.html



" Grâce à la nationalisation d’EDF, héritage de la Libération, la France a longtemps pu s’enorgueillir de posséder une entreprise publique performante et efficace. Certes, la machine tournait parfois au lobby, écoutant peu les voix alternatives (notamment dans le domaine du nucléaire), mais, grosso modo, elle assurait à ses clients un courant à des tarifs sans comparaison en Europe ; au pays, une indépendance énergétique enviable ; à ses salariés, un statut social appréciable.

Seulement voilà : les Mammouths de la commission de Bruxelles ont lancé la chasse aux monopoles publics, et donc à EDF. C’est à ce titre qu’il a fallu libéraliser le marché de l’électricité, en 2007, au nom de la « concurrence libre et non faussée », comme on dit chez ces gens-là. L’affaire ne s’étant pas avérée probante, à leurs yeux, EDF va devoir faire un peu de place à ses concurrents dans des conditions telles que le consommateur devra payer la note.

L’Assemblée nationale examine donc le projet de réforme du marché de l’électricité à partir d’aujourd’hui. C’est une petite bombe. Actuellement, EDF produit de l’électricité au prix de 34€ le mégawat/heure. Les rares opérateurs privés qui se sont lancés sur le marché (comme Poweo, GDF Suez ou Direct Energie) sont incapables de s’aligner sur de tels tarifs. L’idée est donc de contraindre EDF à vendre le quart de sa production d’électricité d’origine nucléaire à ses concurrents à un tarif assez favorable pour qu’ils puissent plonger dans le grand bain de la « concurrence libre et non faussée » en taillant des croupières à l’entreprise publique.

Mais il faudra bien que quelqu’un compense le manque à gagner pour EDF. Ce sera le consommateur. De fait, les experts de la Commission de Régulation de l’énergie (CRE) ont d’ores et déjà prévu une flambée des prix de l’électricité de 11,4% après le vote de la loi, puis de 3,5% par an, soit jusqu’à 25% d’ici à 2015.
Tout ça pour faire émerger des entreprises capables, un jour, de faire match égal avec EDF, comme si le marché de l’énergie était une sorte de tournoi de Rolland Garros de l’électricité. D’ailleurs, c’est un principe de base : partout où le marché de l’électricité a été privatisé, les prix ont augmenté."

Le contexte : la loi NOME, une loi contre l'intérêt du peuple

A partir du 8 juin le projet de loi sur la nouvelle organisation du marché électrique (Nome) doit être discuté à l'Assemblée nationale. texte technique, horriblement technique...

Mais derrière lui, la volonté d'organiser l'éclatement de l'organisation du marché telle qu'elle avait été dessinée en 1946. Sans discussion préalable, sans débat public, le tout caché derrière des arguments technocratiques.

Officiellement, le gouvernement ne fait que répondre à l'injonction de Bruxelles. Les tarifs régulés proposés aux entreprises et aux particuliers sont, selon la Commission, une entorse manifeste à la libre concurrence. Matignon s'est précipité pour obtempérer aux demandes de la Commission européenne, en promettant la mise à disposition de l'énergie nucléaire produite par EDF à la concurrence.

S'appuyant sur le rapport Champsaur, destiné à préparer les esprits, le gouvernement dans son projet de loi prévoit de permettre aux rivaux d'EDF d'avoir accès à l'électricité nucléaire produite par le groupe. Celui-ci devra leur céder 100 TWh , soit le quart de sa production, chaque année. En clair, les électriciens privés, qui n'ont consenti aucun investissement, pourront bénéficier des efforts financiers qu'ont consentis les Français depuis trois décennies et auront leur part de la rente nucléaire.

Et les consommateurs français dans tout cela? Auront-ils le droit de bénéficier d'une partie de cette rente nucléaire qu'ils ont financée, en en acceptant les risques associés? Le président de la Commission de la régulation de l'énergie, Philippe de Ladoucette a déjà donné la réponse. En mai, il a annoncé une augmentation entre 7% et 11% des tarifs réglementés très prochainement. Ce libéral convaincu, très proche de Gérard Longuet, ne manque aucune occasion d'insister sur ce point: la concurrence pour lui passe par l'augmentation des prix. Curieuse conception d'une libéralisation présentée comme une incitation à l'efficacité économique et à la baisse des prix. A la demande du gouvernement et d'EDF, le président de la CRE a dû faire marche arrière et déclarer qu'aucune augmentation n'était prévue. Mais le recul n'est qu'apparent. La proposition va vite resurgir.

( billet fait à partir de l'article de Martine Orange de Mediapart ( site d'info payant de grande qualité...): http://www.mediapart.fr/journal/economie/080610/electricite-la-rente-nucleaire-cedee-au-prive